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    PAUL ERNEST DIT PAUL BOURSON 

    Instituteur, journaliste, écrivain

    Farouche opposant au régime nazi

     

    Paul Ernest dit Paul BOURSON est né le 22 mars 1876 à Vigy (Moselle). Il est le fils légitime de Jean François BOURSON, garde-champêtre, garde-forestier communal (1865), garde-forestier à Vigy (1893), âgé de 41 ans et de Marie Jacob, âgée de 37 ans. A sa naissance, il a pour frères et sœurs : Jean Charles né en 1865, Marie Ernestine ne en 1868, Marie Euphrasie née en 1870 et Mathilde Julie née en 1874.

    Selon Paul Louis HERVIER, auteur de l'ouvrage «Silhouettes allemandes», page 89, paru en 1916 aux Éditions de la Nouvelle Presse à Paris, Paul a exercé la profession d'instituteur avant d'accéder au journalisme.

    Journaliste francophone et francophile, très connu à Strasbourg (Bas-Rhin) entre 1904 et 1939, il travaille à partir de 1904 au "Journal d'Alsace Lorraine" avant d'entrer en 1909 aux "Nouvelles d'Alsace-Lorraine" de l'abbé WETERLÉ. Il collabore également aux "Cahiers Alsaciens" de Pierre BUCHER et fut correspondant de journaux parisiens comme "Le Matin" et le Journal des Débats Politiques et Littéraires", ainsi que de journaux belges.

    De 1914 à 1918, il a été incarcéré en Allemagne. De 1919 à 1923, il est le chef du service de presse au Commissariat Général de la République. Il prend alors la direction de l'édition française du "Nouveau Journal de Strasbourg", publie de nombreux articles dans la "Vie en Alsace" et collabore à divers journaux. En 1930, il est nommé directeur des informations et journaliste de langue française à "Radio PTT Strasbourg", mais le 20 novembre 1930, soit 9 jours après le début des émissions, il démissionne.

      

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    Paul portera le titre d'Officier de la Légion d'Honneur et, en 1932, il sera honoré au Consulat de Pologne où M. de LICHOWSKI Consul, lui remettra la cravate de Commandeur de l'Ordre «Polona Restituta», rappelant l'analogie qui existait avant la guerre entre l'Alsace-Lorraine et les provinces polonaises sous domination allemande [1].

    En 1933, il habite 3 Rue des Vosges à Strasbourg (Bas-Rhin).

    Il s'unit avec une demoiselle WETTER qui lui donnera une fille prénommée Jacqueline.

    Proche des royalistes, il se fait connaître pour ses articles à sensation, parfois tirés des dossiers secrets de la police allemande qu'il avait pu consulter fin 1918. Farouche opposant au régime nazi, ses activités le conduisent à être interné en décembre 1940 au camp de Schirmeck-Vorbrück [2], premier camp nazi en Alsace annexée, puis expulsé en zone libre où il s'établira à Avignon (Vaucluse) en 1941.

    Le 27 mai 1944, son épouse née WETTER décède consécutivement aux blessures reçues lors du bombardement de la ville d'Avignon par l'aviation alliée (USA) visant la gare de marchandises. Paul fut également blessé lors de cet événement.

    Il décédera le 7 juillet 1949, suite à une longue et pénible maladie, à l'hôpital civil de Strasbourg où il était revenu en 1945.

    Une rue à Strasbourg-Neuhof porte son nom, elle relie l'Allée des Déportés à la Rue de la Résistance et évoque sa mémoire.

     

    [1] Source : Article de presse (Figaro) du 10 novembre 1932.  http://www.bnf.fr

     

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    [2] Dès juillet 1940, les nazis installent à Vorbrück (nom de la Broque germanisé), juste à côté de Schirmeck, un camp de sécurité (Sicherungslager) et de "rééducation" (Erziehungslager) Il est en effet destiné à accueillir des alsaciens francophiles ou refusant la nazification menée par le Gauleiter Robert Wagner, chef de l'administration civile en Alsace et dans le pays de Bade et sous l'autorité, du Dr Scheel, commandant du SD de Strasbourg, et du capitaine Buck, commandant du camp et ancien de la Wehrmacht. Le camp est entouré d'un double réseau de barbelés. Cette enceinte n'est pas sous tension, contrairement à celle du Struthof, mais elle est éclairée la nuit et pourvue d'une zone de sécurité. Les internés, hommes et femmes, devront y subir un endoctrinement intense pour être transformés après une cure de durée appropriée, en nationaux-socialistes convaincus. En août 1941, le camp compte 650 occupants, et en septembre 1942, 1.400. Il ne désemplira pas jusqu’à la fin de la guerre. En novembre 1944, devant l’avance des Alliés, il est précipitamment évacué en Bade, dans une carrière souterraine désignée sous le nom de « Vulkan ». Plus de 10.000 Alsaciens ont passé par le camp pour une durée allant de quelques jours à plusieurs mois Très peu de Prisonniers ont réussi à s'échapper. Contrairement au Struthof, les prisonniers quittent le camp une fois leur peine purgée. Les prisonniers du camp de Schirmeck-Vorbrück ont participé aux travaux de construction du camp du Struthof.  L'essentiel du camp a été détruit en janvier 1968 par les bulldozers. Il n'en subsiste plus que le bâtiment d'entrée, sur lequel est apposée une plaque commémorative.

    Source : http://col-frison-roche-la-broque.acstrasbourg.fr/chemin_memoire/schirmeck.html et http://www.encyclopedie.bseditions.fr


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    Source du document :   http://www.resistance-deportation.org

     

    Note : De nombreux articles de Paul BOURSON figurent en ligne sur http://www.bnf.fr

     

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