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     Hippolyte Etienne Alphonse MIRCHER

    Général de brigade (État-major)

    1820-1878


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    027 > DESCENDANT CÉLÈBRE DE GASPARD BOURSON (2)

     Photo extraite de la  biographie de Daniel FURA, descendant d'Hippolyte.

    "Le Général Mircher " aux éditions l'Harmattan (2008)


    INTRODUCTION DE LA BIOGRAPHIE

    LE GÉNÉRAL MIRCHER

    (1820-1878)

    PAR DANIEL FURIA

    AUX ÉDITIONS L'HARMATTAN (2008)

    Né en 1820, Hippolyte Mircher est le fils d'un officier subalterne peu fortuné des armées napoléoniennes. Engagé volontaire à dix-huit ans, nommé sergent, il réussit au concours de Saint-Cyr et devient officier d'État-major. Affecté en Algérie, il participe à des opérations militaires et négocie un traité commercial à Ghadamès avec des chefs touaregs. Colonel, il part pour l'Égypte à la tête d'une mission militaire française. Fait prisonnier à Sedan en 1870 il est envoyé en captivité à Dresde. Libéré, il sert de nouveau en Algérie, puis nommé général il commande la subdivision de Verdun où il meurt subitement en 1878.

    Hippolyte Mircher est donc avant tout un militaire: sur les cinquante huit années de sa vie, il en a passé quarante dans l'armée. Mais il se révèle être aussi un géographe, un diplomate, un enseignant - il était d'ailleurs officier de l'Instruction publique -, en définitive un bon témoin de son temps.

    En effet, au delà de cette vie hors du commun, cette biographie nous permet d'aborder, vécus par un de ses acteurs, quelques grands problèmes politiques de ce 19ème siècle dont nous sommes les héritiers.

    Et d'abord la colonisation. Comment un officier d'État-major comprenait-il la présence française en Afrique du nord ? Quelles étaient ses fonctions ? Pourquoi cette mission au Sahara ? Pourquoi s'informer sur ces pays du Soudan situés au centre de l'Afrique à l'époque très mal connus ?

    Pourquoi est-il envoyé en Égypte à la tête d'une mission militaire à l'époque où Ferdinand de Lesseps construit le canal de Suez ? Comment les hommes de terrain percevaient-ils le problème de la compétition franco-anglaise dans le Moyen Orient sur la route des Indes ? Et comment expliquer que Hippolyte Mircher sur ordre du Khédive d'Égypte soit appelé à créer, en 1870, une école supérieure égyptienne à Paris ?

    C'est alors qu'éclate le conflit franco-allemand de 1870-1871. Le colonel Mircher est fait prisonnier à Sedan et assigné en résidence à Dresde. Comment a-t-il vécu cette captivité ? Quels ont été ses contacts avec la population allemande ? Comment cette guerre malheureuse et les événements qui suivent la chute du second Empire ont-ils été perçus par les militaires ? Nous sommes en effet bien informés car Hippolyte Mircher écrit presque tous les jours à sa fille âgée de 17 ans lui faisant part de ses occupations, de ses inquiétudes et veillant à son éducation.

    Enfin ce sont les débuts de la troisième République. Le général Mircher meurt en 1878 alors que le président de la République, le maréchal Mac-Mahon, conservateur, s'oppose à la gauche républicaine qui est devenue majoritaire. Et voici que le nom d'Hippolyte Mircher apparaît dans une longue lettre ouverte adressée au président et publiée dans le journal « Le Figaro ». Dans quelle intention ? Il est vrai que Mac- Mahon démissionne quelques jours après !

    En 1874, Hippolyte Mircher avait marié sa fille, Marie-Noëlie à Stéphane Furia, le fils de Claude Etienne Furia un « ingénieur civil agriculteur » comme il se qualifiait lui-même, installé à Savagna, petit hameau de la commune de Montmorot, près de Lons-le-Saunier dans le département du Jura. Marie-Noëlie et Stéphane sont mes grands-parents paternels.

    Et c'est ainsi que j'ai eu le bonheur de retrouver dans la maison de famille de Savagna une documentation inédite de plusieurs centaines de pièces qui m'a permis, pour une grande part, de rédiger cet ouvrage. Il s'agit de documents variés et divers, officiels comme des contrats de mariage, des déclarations de succession, des rapports, des actes administratifs divers, des convocations, des attestations, ou plus personnels, par exemple des lettres adressées à des membres de la famille ou à des personnalités dans lesquelles se reflètent souvent les mentalités d'une époque.

    Ces «papiers» ont été conservés par des générations successives dans des endroits divers : un vieux   « portefeuille » en cuir pour les pièces jugées les plus importantes ou bien, çà et là, et nous (1) les avons découverts au hasard des rangements, dans des tiroirs de bureau ou de meuble, parfois soigneusement classés dans des boîtes anonymes cachées dans des armoires. C'est ainsi qu'ont été retrouvées les soixante lettres écrites de septembre 1870 à mars 1871 à sa fille Marie- Noëlie par Hippolyte Mircher, alors prisonnier de guerre à Dresde.

    (1) « Nous » car mon épouse, Marie-Thérèse Furia, a beaucoup contribué à retrouver ces vieux papiers familiaux.

     

    D'autre part la famille a conservé le volumineux rapport de trois cent cinquante huit pages imprimé à Alger concernant la mission dirigée par Hippolyte Mircher à Ghadamès en 1862. J'ai pu ainsi l'étudier à loisir et recueillir de nombreuses informations sur l'Afrique telle qu'elle était connue au milieu du 19ème siècle.

    En plus de ces archives personnelles j'ai consulté l'importante documentation concernant Hippolyte Mircher et son père conservée aux Archives historiques de l'armée de terre, Caserne Fort Neuf à Vincennes (2).

    J'ai aussi utilisé, en particulier pour le séjour d'Hippolyte Mircher en Égypte, la très intéressante étude d'une trentaine de pages rédigée par un « petit cousin », un autre arrière-petit-fils d'Hippolyte, Hugues Mircher, que celui-ci a eu l'amabilité de m'envoyer. Je le remercie vivement.


    TABLEAU NON EXHAUSTIF DE LA DESCENDANCE MICHER

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    Enfin j'ai consulté les ouvrages qui évoquent les missions d'Hippolyte Mircher et qui permettent de les replacer dans leur contexte historique. J'ai aussi procédé à des recherches sur Internet. Je me suis alors rendu compte que le nom de Hippolyte Mircher n'était pas tout à fait inconnu.

    Mon premier travail a consisté à prendre connaissance des documents, à analyser rapidement leur contenu et à les classer. Puis j'ai copié sur des fichiers informatiques tous les textes manuscrits souvent peu lisibles. J'ai pu alors les étudier à loisir, les rapprocher et en déceler tout l'intérêt.

    J'ai ensuite rédigé une synthèse en suivant une démarche qui fait alterner documents et commentaires. J'ai en effet souhaité replacer les extraits publiés dans leur contexte et les éclairer en apportant des informations sur les lieux évoqués, sur les personnes dont les noms sont cités, sur les événements auxquels il est fait allusion.

    C'est ainsi que cet ouvrage s'inscrit dans le cadre de ce que l'on appelle la « micro histoire » dont l'objectif est de prendre en compte le vécu des acteurs pour mieux comprendre la manière dont les événements politiques mais aussi les conditions de vie, les relations familiales sont vécus ou perçus au niveau des comportements individuels.

    Apporter des témoignages et des documents inédits sur des périodes limitées de l'histoire du milieu du 19ème siècle et en particulier de celle de la colonisation française telles qu'elles ont été vécues par des contemporains. Montrer comment travaillent, réagissent, pensent des hommes considérés comme déjà des personnalités, des notables bien représentatifs de cette moyenne bourgeoisie qui, à l'époque, fournit à la nation la plupart de ses cadres. Telle est l'intention de ce livre.

    (2) C'est mon frère, Robert, qui a effectué les recherches aux Archives


     

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